L’observation du Soleil

Selon la longueur d’onde d’observation (la "couleur") nous observons des couches différentes dans l’atmosphère du Soleil ou des processus éruptifs particuliers. Des instruments dédiés à l’observation quotidienne du Soleil sont disponibles sur les sites de Meudon et de Nançay.

Observations Optiques

Sur le site de Meudon, l’Observatoire de Paris dispose de trois instruments fournissant entre 1 à 3 images par jour (les jours de ciel dégagé) de la chromosphère solaire (dans la raie de l’hydrogène Hα (6563 Å) et la raie du calcium ionisé (3934 Å)) et de la photosphère. La dernière image est disponible depuis le site des observateurs. L’ensemble des observations est disponibles sur le site de BASS2000.

Par ailleurs, l’observation depuis le site de Meudon a commencé il y a plus de 100ans. Nous disposons ainsi qu’une collection unique au monde de clichés du Soleil. L’intérêt d’observations de longue durée est illustré dans un article récent.

Finalement, signalons le développement actuel d’un projet de télescopes de surveillance de l’activité solaire, sur le plateau de Calern : METEOSPACE.

L’observation Radio

Moins naturelles mais tout aussi importante pour suivre l’évolution éruptives du Soleil, les observations dans le domaine radio sont menées quotidiennement par le radio-héliographe ainsi que le réseau décamétrique situés à la station de radioastronomie de Nançay (Sologne).

Un instrument spécifiquement développement pour la météorologie de l’espace, en coopération avec l’armée de l’air, fournit également des observations temps réel. Il s’agit e l’instrument ORFEES dans le cadre du projet FEDOME.

Tout comme les observations optiques, les données radio sont disponibles depuis le site de BASS2000.

L’observation des particules énergétiques par les moniteurs à neutrons

Le Soleil produit sporadiquement des éruptions capables d’accélérer des particules à de très grandes vitesses (protons, électrons, neutrons...). En fonction de leur énergie, mais aussi de la configuration du champ magnétique interplanétaires, certaines particules peuvent atteindre la Terre et produire des cascades de particules secondaires dans son atmosphère. Lorsque ces particules secondaires atteignent le sol, elles sont détectées par des moniteurs à neutrons qui mesurent en permanence le rayonnement cosmique galactique. Le réseau mondial de ces moniteurs (NMDB) permet entre autres de calculer le spectre des particules primaires et de produire des alertes en cas d’éruptions solaire à protons. Il est également utilisé pour calculer les doses de radiations reçues par le personnel navigant des compagnies aériennes, qu’elles soient dues aux particules d’origine galactique ou aux particules solaires (système SIEVERT).