Un service de météorologie de l’espace pour l’aviation civile mondiale

Le Conseil de l’organisation mondiale de l’aviation civile (OACI) a décidé que les Etats-Unis et les consortia ACFJ et PECASUS seront les fournisseurs au niveau mondial d’un service opérationnel de météorologie de l’espace pour l’aviation civile. Dans le consortium ACFJ, la France sera responsable du service "radiations", qui sera assuré par la société CLS avec les outils que le service CERCLe du LESIA leur fournit.

L’organisation mondiale de l’aviation civile (OACI) a lancé, en 2017, un appel à candidatures pour un service opérationnel de météorologie de l’espace pour l’aviation civile. Ce service devra surveiller l’environnement spatial de la Terre et émettre des avertissements modérés ou sévères en fonction des impacts observés ou prévus dans quatre domaines : radiations (doses dues au rayonnement cosmique), communications haute fréquence, opérations de positionnement par satellites (GNSS) et liens de communication par satellites.

Un consortium français composé de Météo France et des sociétés ESSP et CLS a répondu en septembre 2017. Les candidatures ont été évaluées en février dernier par l’organisation météorologique mondiale. A la suite de cette évaluation, des regroupements se sont opérés. La France fait maintenant partie d’un consortium avec l’Australie, le Canada et le Japon (ACFJ). D’autres candidats en compétition au niveau mondial étaient les Etats-Unis, un consortium autour de la Finlande, la Belgique et plusieurs autres pays européens (PECASUS), ainsi que la Russie, la Chine et l’Afrique du Sud.

Dans sa séance du 13 Novembre, le Conseil de l’OACI a décidé que ACFJ, PECASUS et les Etats-Unis seront les fournisseurs de services au niveau mondial, avec une revue du nombre optimum de centres après neuf ans. Dans le consortium ACFJ, la France sera responsable du service "radiations", qu’assurera CLS avec les outils que le service CERCLe au LESIA leur fournit. CERCLe travaille depuis une vingtaine d’années avec l’IRSN (Institut de Radioprotection et de Sureté Nucléaire) et la DGAC (Direction Générale de l’Aviation Civile) dans le domaine de la surveillance des doses de radiation reçues par le personnel navigant de l’aviation civile en France. Il s’agit d’estimer et de prévoir les doses de radiation dues au rayonnement cosmique qui provient de notre Galaxie et d’évaluer a posteriori la contribution occasionnelle des particules de haute énergie accélérées au Soleil (pour plus d’informations et, en Anglais ). Les mesures utilisées sont celles des moniteurs à neutrons, détecteurs de particules de haute énergie au sol répartis sur l’ensemble du globe. La France opère deux moniteurs, hébergés par l’Institut Polaire Paul Emile Victor (IPEV) aux Iles Kerguelen et en Terre Adélie (Antarctique).

Pour le service à venir au bénéfice de l’aviation civile, le CERCLe a adapté ses logiciels à un fonctionnement en temps réel (SIGLE_RT). C’est la société CLS à Toulouse qui assurera leur opération et leur exploitation pour l’envoi de messages d’informations et d’alertes. Le service CERCLe à l’Observatoire de Paris soutiendra CLS par son expertise technique et scientifique.

Carte de débit de dose
Carte de débit de dose

Cartes de débit de dose, à des altitudes de vol de l’aviation civile, lors d’une période de faible activité solaire (Novembre 2018).

Cartes de débit de dose
Cartes de débit de dose

Cartes de débit de dose, à des altitudes de vol de l’aviation civile lors d’un gros événement solaire à particules (20 Janvier 2005)