AG ESTERS 2018

AG 2018
Salle Denisse, 3 avril 2018

Programme

  • 09 :30 – 10 :00 : Bilan général de l’action et évolution du contexte national et international – C. Briand
  • 10 :00 – 10 :30 : Activités autour des astéroïdes géocroiseurs – W. Thuillot
  • 10 :30 – 11 :00 : Pause-café
  • 11 :00 – 11 :30 : FRIPON – F. Colas
  • 11 :30 – 12 :00 : Evolution des éjections de masse coronale dans le milieu interplanétaire – P. Démoulin

12 :00 – 13:30 : Repas

  • 13 :30 – 14 :00 :La radio astronomie solaire à Nancay : recherche et application à la météorologie de l’espace - S. Masson
  • 14 :00 – 15 :00 - Les projets Cubesats dans le périmètre d’ESTERS (Meteorix M. Birlan + CIRCUS K. Issautier )

Séminaire exceptionnel ouvert à tous

15 :00 – 16 :30 : Rayonnement cosmique et aviation civile
K-L.Klein , N. Fuller (LESIA)
F. Trompier (François Trompier (Institut de Radioprotéction et de Sûreté Nucléaire, Fontenay-aux-Roses)

La Terre est bombardée en permanence par les rayons cosmiques, à savoir des protons, ions et électrons de haute énergie venant de notre Galaxie, des noyaux actifs de galaxies et occasionnellement du Soleil. En pénétrant dans l’atmosphère terrestre, les rayons cosmiques produisent des particules secondaires qui peuvent être observées par des détecteurs au sol. Nous nous intéressons en particulier aux neutrons secondaires, produits par des rayons cosmiques d’assez basse énergie (quelques GeV). Leur observation a un intérêt double. On voit d’une part les particules les plus énergétiques que le Soleil puisse accélérer, ce qui nous permet d’étudier un processus fondamental de l’astrophysique dans un astre proche. D’autre part, les particules secondaires constituent une dose de radiation à bord d’avions qui dépasse, pour le personnel navigant effectuant de nombreux vols, la dose cumulée sur l’année des travailleurs du nucléaire. Les personnels navigants sont considérés comme des travailleurs exposés au rayonnement ionisant et de ce fait un suivi des doses reçues a été mis en place. Ce suivi individuel est réalisé en routine par calcul (en France avec l’outil SIEVERT depuis 2001).

Dans cet exposé, nous donnerons une introduction au rayonnement cosmique et aux mesures de sa composante basse énergie avec les moniteurs à neutrons. Nous montrerons comment le Soleil module le rayonnement cosmique provenant de notre Galaxie et injecte parfois lui-même des flux de particules supplémentaires. Nous décrirons le système SIEVERT et nos méthodes pour évaluer les doses de radiation auxquelles est exposé le personnel navigant. Le calcul de la composante galactique a été validé par comparaison avec des mesures en vol. Le modèle utilisé pour le calcul des doses liées aux éruptions solaires est basé sur un jeu de données de mesure très limité. C’est pourquoi, en collaboration avec Air France, une surveillance du rayonnement cosmique à l’aide de détecteurs actifs a été mis en place depuis 2013, avec pour objectifs de pouvoir produire de nouvelles données de mesure pendant une éruption solaire et à plusieurs endroits dans l’atmosphère. Ainsi 35 avions long-courrier sont équipés de dispositifs de mesure de la dose fournis par l’IRSN. Nous illustrerons quelques mesures obtenues lors d’événements solaires à particules.

La surveillance du rayonnement cosmique est ainsi un soutien spécifique à la recherche sur les relations Soleil-Terre et une contribution de la recherche aux activités opérationnelles au bénéfice de la société.